
Quelle était l’origine de Sharin’Grenoble ? Pourquoi avoir créé cet événement ? Retours sur ses objectifs et ses ambitions avec Jaclyn Rosebrook-Collignon du Pôle Sustainability de GEM.
Quelle est l'origine et la vocation de Sharin'Grenoble ?
A l'origine, Sharin'Grenoble était un projet émanant de l'équipe de recherche AFMO (Formes Alternatives de Marchés et d'Organisations) pilotée par Thibault Daudigeos. L'ambition de l'événement était donc de valoriser et partager la recherche de cette équipe et interagir avec le territoire autrement, créer ensemble des pistes d'expérimentation et d'action face aux défis environnementaux, sociétaux et économiques. A propos de la vocation de ce projet, Jaclyn Rosebrook-Collignon évoque le fait « d'amener la ville dans l'école et l'école dans la ville ».
Portée par une équipe de dix étudiants lors de la première édition en 2016, "Penser et Vivre l'économie de Partage dans la Ville" s'est co-construite en partenariat avec la Ville de Grenoble ainsi que d'autres acteurs locaux du monde l'ESS. Quelques années plus tard, Sharin'Grenoble a réussi à fédérer ces acteurs et les entreprises, pour lancer la chaire Territoires en Transition. Cette démarche encourage et fait émerger de multiples innovations grâce à des collaborations et expérimentations entre les différents acteurs de l'écosystème local – qu'ils soient publics, académiques, économiques ou issus de la société civile. Sharin'Grenoble est donc devenu un moyen d'opérer un échange interculturel et fécond entre ces mondes qui se rencontrent peu.
Avec quels objectifs les précédentes éditions ont-elles été renouvelées ?
Le Pôle Sustainability pilote cet évènement depuis 2017 avec des étudiants en première année. Les précédentes éditions de Sharin'Grenoble ont été renouvelées dans l'objectif de contribuer et stimuler le débat sur l'impact économique, social et environnemental des nouvelles pratiques collaboratives au sein de l'espace urbain, et de faire de Grenoble un terrain d'observation et d'expérimentation privilégié et pionnier de ces pratiques émergentes. Le mini-village de partage permet de donner de la visibilité aux initiatives alternatives, innovantes et solidaires auprès de nos différentes parties prenantes.
Au niveau local, cet événement renforce les interactions entre l'école et la cité. Il brise les barrières imaginaires entre des acteurs différents et favorise l'intelligence collective et les convergences conviviales pour faire naître ou grandir des nouveaux services aux citoyens et des innovations sociales qui pourraient rendre notre avenir florissant.
Comment choisissez-vous les thématiques de cet événement ? Sont-elles liées à l'événement ?
Les thématiques portent sur le questionnement de l'économie du partage au sens large, y compris les structures ESS et modèles organisationnels et économiques alternatifs. Les thématiques sont proposées par la chaire Territoires en Transition, le Pôle Sustainability et le Comité de Pilotage des fondateurs.
Qui sont les partenaires fondateurs qui vous suivent depuis le début ? Et les nouveaux ?
Les premiers membres fondateurs du Comité de Pilotage – et le 3e collège de la chaire TeT - sont la Ville de Grenoble, Grenoble-Alpes Métropole, RonAlpia, Gaia, Citiz, Alpes-Solidaires et nos étudiants d'Impact. Il y a deux ans, nous avons été rejoints par La Turbine anciennement la Péniche et le Civic Lab.
Aujourd'hui, quelle est l'ambition de Sharin'Grenoble ? Comment se présente l'édition 2021 ?
Aujourd'hui, l'ambition de Sharin'Grenoble est de poursuivre cette réunion conviviale entre ces acteurs pour questionner et partager les expertises de GEM, créer plus d'interdisciplinarité entre nos chercheurs et encourager les interactions sciences et société dans le territoire. Pour cela, cette année les 6 chaires de GEM se sont réunies pour contribuer à l'évènement ensemble - une première ! Ce besoin de transversalité dans la recherche et de partage de ces questions a permis de fédérer toutes les chaires autour de cette édition et sa thématique Mobiliser nos territoires pour un avenir florissant ?
L'objectif : continuer à cultiver et faire grandir cet événement phare pour contribuer à notre raison d'être en tant que société à mission et « apporter des réponses, par la formation et la recherche, aux grands défis de la transition écologique, sociétale et économique et à contribuer à un monde plus résilient, plus juste, plus pacifique, plus responsable ».
La crise sanitaire vous oblige-t-elle à adapter son format ?
On a eu de la chance l'année dernière d'organiser l'évènement en présentiel le 14 février 2020, juste avant le confinement. Cette année, nous avons imaginé l'événement dans un format hybride ou à distance en février-mars, et puis en juin. Finalement, on a opté pour une date fin septembre pour réellement être tous ensemble de nouveau, maintenir l'esprit de convivialité et sortir du tout numérique. Cela donnera également plus de visibilité et de sens à cet événement qui aura lieu le 30 septembre durant la Semaine Européenne du Développement Durable, le 6ème anniversaire des Objectifs de Développement Durable ET pendant cette période forte de la rentrée pour nos étudiants. Désormais, Sharin'Grenoble fait écho à « la petite graine devenue arbre. »
Nous avons prévu de maintenir les jauges habituelles cependant, nous avons également une solution nous permettant de le réaliser en hybride à GEM grâce aux équipements Hyflex en fonction de l'évolution du contexte sanitaire.