
Uber assure un rôle d'entrepreneur social en apportant de l’emploi sur des territoires pauvres. Ubérisation et entrepreneuriat social vont-ils toujours de pair? Severine le Loarne traite le sujet dans sa nouvelle chronique « Entrepreneuriales ».
Uber. Le nom de l’entreprise californienne, née en 2009 présente dans plus de 310 pays, suscite des sentiments et des opinions ambivalentes.
Les chauffeurs de taxi dénoncent une concurrence déloyale et, même s’ils bénéficient encore du faible avantage de pouvoir faire des maraudes, il est évident qu’il y a déséquilibre entre d’un côté des chauffeurs de taxi dont la patente et l’affiliation à une compagnie occasionnent des coûts fixes non négligeables et, d’un autre, des individus qui créent une entreprise mono-salarié souple et s’affilient à un réseau à coût relativement faible.
Les défenseurs des acquis sociaux, quant à eux, dénoncent le statut précaire de ces chauffeurs, qui ne cotisent pas tous aux régimes sociaux. Certains dénoncent le faible salaire horaire. Pourtant, Uber semble créer des emplois et recréer de la richesse dans les banlieues.
Alors, Uber, entrepreneur schumpéterien ? Sûrement, mais aussi entrepreneur doté d’une dimension sociale… sans doute malgré lui. Quoi qu’il en soit, le phénomène transnational Uber met à mal les politiques nationales, y compris en matière de renouveau territorial.