
Le 06 avril 2023, à l’occasion de la 10e édition des Rencontres de l’Energie co-organisée avec le Centre de Géopolitique de Grenoble Ecole de Management, la Chaire Energy for Society a inauguré un nouveau cycle de recherche.
La réussite de la transition écologique repose sur un changement profond de notre société, avec entre autres le déploiement massif des nouvelles énergies, décentralisées et ancrées dans nos territoires.
La société civile doit porter une parole forte, d’autant plus dans un contexte où l’adhésion sociale à la transition énergétique et plus largement à la réforme, est questionnée par de fortes mobilisations.
Pour avancer de manière coordonnée dans une même direction collectivement soutenable, il faut que des contraintes et des bénéfices communs s’appliquent, que tout le monde puisse participer et jouer le même jeu.
Les membres de la Chaire Energy for Society en collaboration avec la Chaire Territoires en Transition, développent un nouveau cycle de recherche autour des nouveaux modèles conciliant transition énergétique et adhésion des citoyens aux nouvelles infrastructures énergétiques nécessaires.
De nouvelles infrastructures énergétiques nécessaires
Ce nouveau cycle d’une durée de trois ans se découpe en trois projets :
- Projet 1 : Évolution de l’image et de l’adhésion aux projets d’infrastructures énergétiques: le cas du nucléaire et de l’éolien en France ;
- Projet 2 : Acceptabilité sociale des projets énergétiques au travers des business models ;
- Projet 3 : Comprendre et améliorer l’adhésion sociale aux infrastructures énergétiques décarbonées des ménages.
Pour en savoir plus le programme de recherche 2023 – 2026 de la Chaire.
La Chaire est soutenue par Air Liquide, la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes, ENGIE, GRDF et l’ADEME.
Pourquoi ont-ils rejoint la Chaire Energy for Society ?
Voici quelques témoignages recueillis auprès des partenaires de la Chaire au cours de l’inauguration de ce nouveau cycle.
- Xavier Vigor, VP Technologies et Direction Industrielle, Air Liquide : « Le défi de la transition énergétique est d’une extrême complexité. Il ne peut pas être compris, analysé, managé par une entreprise industrielle. Il dépasse largement ce cadre. C’est l’aspect sociétal qui nous intéresse beaucoup dans cette Chaire. Mieux comprendre comment se prennent les décisions, comment évolue l’opinion publique, l’opinion politique. C’est ce qui nous permettra d’être plus efficace dans nos propositions sur l’hydrogène. »
- Pierre-Henri Grenier, Directeur Exécutif de la Banque de la Transition Energétique, Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes (BPAURA) : « Dans ce contexte, le modèle économique, l’adhésion des citoyens, la capacité de partage de la valeur vont être des éléments essentiels dans la construction de ces nouveaux modèles qui vont être complémentaires aux modèles traditionnels du marché de l’énergie. Toute la réflexion de la Chaire autour de ces communautés d’énergie est passionnante. Je suis ravi de travailler avec la Chaire sur de tels sujets. »
- Christine Lafaix, Directrice Offres, Clients, Innovation, ENGIE : « Le plus important est d’arriver à emporter l’adhésion de l’ensemble des parties prenantes (les élus, les riverains, les collectivités, les services de l’Etat, etc). Une telle Chaire qui porte ces sujets autour de la compréhension de l’adhésion et sur la manière de parvenir à concilier l’ensemble de ces attentes pour pouvoir réussir un projet nous intéresse. Le côté attractivité et adhésion, c’est-à-dire parvenir à la fois à concilier des projets qui vont avoir une viabilité économique et qui vont permettre de partager de la valeur au niveau des territoires. Le questionnement que l’on va développer au sein de cette Chaire nous intéresse énormément. »
- Laurent Rivollet, Chargé du développement des Gaz Vert, GRDF : « Ces dernières années, nous avons commencé à voir arriver les premières pressions sur le développement du bio méthane. La première pression est l’acceptabilité sociale et la deuxième est le volet réglementaire. Ce partenariat avec la Chaire nous permet de prendre du recul et nous apporte des éclairages importants notamment sur le volet réglementaire ainsi que sur les modèles économiques. »
- Samira Kherrouf, Coordinatrice RDI systèmes énergétiques - DEPR, ADEME : « Les raisons de l’intérêt de l’ADEME à collaborer avec la Chaire Energy for Society sont de renforcer le dialogue entre la science et la société qui est un point de synergie fort avec ce que la Chaire souhaite mettre en place. Dans le cadre de notre stratégie de recherche, nous avons souhaité renforcer davantage ce rapprochement science et société. Nous sommes complètement en phase avec les travaux de la Chaire. Nous pensons que les projets réalisés dans le cadre de la Chaire pourraient contribuer à alimenter nos besoins et nos souhaits. »
Carine Sebi, coordinatrice de la Chaire explique en introduction que « la France est en retard par rapport aux objectifs qui ont été fixés par la Commission Européenne en matière de déploiement d’énergie renouvelable. Ce nouveau cycle propose de voir quels sont les points bloquants et les solutions permettant une meilleure adhésion de ces infrastructures décarbonées. »